Maternage proximal et garde partagée.

L’été est fini depuis un bon moment déjà. Le jardin est en dormance, même si nous en goûtons encore (presque) chaque jour la douceur de ce qu’il nous aura offert. Les enfants sont retournés à l’école en septembre, ils ont vieilli, les vêtements ont rapetissés, et puis l’hiver s’est installé. Les projets d’école-maison ne se sont pas réalisés pour les crapules cette année. Mais nous nous promettons bien de ne pas envoyer M. pamplemousse sur les bancs d’école. Il sera scolarisé à la maison, officiellement. Pour les deux plus grands, je crois que malheureusement ce rêve ne se réalisera jamais…

Car voyez vous, mes crapules d’amour n’ont pas toutes le même papa. Peu importe, il n’y a qu’une mère dans l’histoire, qu’une famille, qu’un seul immense amour pour mes enfants. Comme ce blog est plutôt récent, je n’avais pas encore voulu en parler. Mais à la lumière des récents événements, je me dois maintenant de le faire.

Il y a trois ans, bientôt quatre, quand je me suis séparée du père de M. bonheur et          M. 007, je n’imaginais pas que la vie me mènerait là où je me trouve aujourd’hui… En effet, après plus de 8 ans à vivre dans une relation de violence psychologique insoutenable qui m’aura menée au bout de mes capacités physiques et mentales, je croyais que les choses iraient en s’améliorant en me séparant. Ce qui, vous l’aurez compris, n’aura pas été le cas…

Les menaces de me prendre les enfants se sont poursuivies, les doubles discours de mon ex disant vouloir être présent dans la vie des petits mais refusant de les prendre la plupart du temps, le désir de jouer franc-jeu et de ne pas blesser l’autre encore plus mais me faire voler mes infos privées sur mon portable, les crises, les colères, le chantage, la manipulation, les tentatives pour que je le reprenne, les manigances, et j’en passe!, n’ont fait qu’augmenter en nombre et en intensité pour se solder par une demande de garde partagée au tribunal de sa part…

J’entends déjà de vos voix qui me diront: mais ce sont ses enfants à lui aussi! Il a des droits! Les pères ont des droits! La proximité père-enfant est sacro-sainte et il serait impensable de les en priver! Et bla bla bla… Je sais déjà tout ça, soyez-en assurés… Et je suis même en partie de votre avis. Mon père étant décédé alors que je n’avais que 6 ans, je sais ce qu’est une vie sans présence ni figure paternelle. Et mon but n’était en rien de les en priver.

Mais voilà, toute histoire a son contexte. Et malgré que je ne vous la raconterai pas en entier ici ce soir, sachez qu’il l’a obtenue, la garde partagée. En 1 heure, tout était réglé, malgré que nous avions 3 jours de procès de fixés. Les semaines qui ont précédé la journée du procès ainsi que sa tenue ont été des moments les plus difficiles de ma vie émotionnellement et mentalement.

Je me remet donc à l’écriture dans le but de faire le ménage de ces événements dans ma vie et dans ma tête, en plus de faire un suivi sporadique du déroulement des choses à partir de maintenant.

Ayant été la seule à donner des soins aux enfants depuis leur naissance dans une optique de maternage proximal, notre vie à tous sera drastiquement chamboulée à présent et ce d’ici quelques jours seulement. Bien évidemment, le père n’a plus rien de ce type de valeurs à présent et la dissonance entre mes méthodes d’éducation et les siennes est colossale et renversante…

Les circonstances ayant mené à cette décision du juge sont lourdes à porter et ardues à exprimer. Mais je le ferai. Pour m’aider à passer à autre chose. Et parce que tout cela n’est probablement pas terminé étant donné que des ami(e)s et avocat(e)s m’ont conseillé d’aller en appel suite à la maltraitance dont j’ai été victime de la part des tribunaux (je sais, je n’en ai pas parlé, mais ça viendra 😉 ), le suivi sera d’autant plus important et pertinent à faire.

Alors pour l’instant, une pause s’impose. Le verdict est tombé il y a  4 jours. Depuis, je me repose. Je n’avais jamais subi un tel niveau de stress durant si longtemps. Je pensais m’écrouler en sortant du palais de justice… Je dois maintenant reprendre un souffle normal, recommencer à cuisiner, à dormir, à penser à d’autres projets aussi. En plus de déterminer si j’irai en appel ou non. Je me repose donc. Un peu… Et j’écris. Enfin…