Je voudrais être un homme…

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J’suis en criss à matin!

Avant que quelqu’un se le demande, ou pire! ME le demande: NON! J’suis pas SPM!!

Mais j’suis en criss pareil! Parce que, j’va vous donner l’scoop: y’a pas juste les SPM qui font mettre quelqu’un dans cet état-là! Vous êtes surpris (et contents!!) de l’apprendre hein?! Je le savais! J’aime ça des fois défaire des mythes qui ont la carcasse dure… juste de même, pour le fun…

J’suis en beau calvaire à matin, pis toutes les personnes de mon entourage qui m’ont vu être en beau maudit, entendu ma colère ou à qui j’en ai parlé, ont tou-te-s, sans exception, banalisé mon émotion, mon ressenti, ou ma-mes réaction-s.

Peu importe ce que je mentionnais qui m’avait mis dans cet état-là, l’accumulation, les efforts pour me retenir d’exploser, mon auto-critique face à ce que je ressentais, mes propres tentatives de m’auto-convaincre que « c’est rien, vraiment, fais un effort, t’es susceptible-irritable-pas-dans-ton-assiette-pas-assez-dormi-ça-va-se-passer-tout-seul-dis-rien-fais-rien », peu importe, bref, ce que je nommais, tout le monde m’a dit que, soit j’exagérais,  soit de me taire, soit de penser plus positif, soit d’arrêter de crier, soit d’arrêter d’être fâché (!!! WTF?! Avoir su que j’pouvais faire ça en claquant des doigts, esti que je l’aurais essayé avant! Non, mais! Franchement! Pourquoi j’y pas pensé!? …..), soit de faire des efforts, que c’était rien, vraiment, de pas me mettre dans tous mes états pour ça…

Bref, j’ai tort, tu comprends tu?!

J’ai tort d’être dans tous mes états, c’est rien, vraiment, je m’en fais pour rien, j’ai tort de ressentir ce que je ressens pour des causes apparemment aussi futiles, j’ai tort sur ce que je considère comme désagréable, problématique, violent dans ma vie et face à moi.

Et comme ça fait depuis toujours que je me fais dire la même affaire, ça fait, au minimum, un petit boutte que j’y réfléchis. Parce que, oui, aussi surprenant que ça puisse paraître peut-être, je me remets en question à chaque fois, j’essaie d’analyser si je suis pas en train de m’emporter pour rien, si c’est vraiment moi qui suis susceptible ou si le monde est vraiment de la marde des fois… Pis après 30 ans de réflexion sur le même sujet, j’en suis venue à une conclusion: JE VOUDRAIS ÊTRE UN HOMME!

Ouin, je voudrais être un homme. 

Parce que comme ça, je me ferais pas dire que j’ai tort d’être en criss. J’ai remarqué depuis belle lurette que les hommes, quand ils sont en saint-si-vous-plaît-de-joualvert, on part avec la prémisse qu’ils ont raison d’être dans un tel état. Alors que pour les personnes qui sont identifiées comme étant des femmes aux yeux des autres, on part avec la prémisse, quand on les écoute « se plaindre », qu’elles se plaignent justement, qu’elles doivent exagérer, et qu’elles ont ben dû faire de quoi pour en arriver là, bla bla bla…

Vous savez, on dit la même chose aux victimes. Celles qui ont mangé leur volée par un conjoint violent, elles ont ben dû faire de quoi pour le mettre dans cet état-là! Fack le dude y tape su’sa femme, mais automatiquement, on essaie de justifier sa colère à lui, sa violence à lui. La bonne femme a clairement faite de quoi de pas correct pour mériter sa baffe, tu me suis? C’est d’une aberration!!! Et on the other hand, quand une personne identifiée en tant qu’ « homme » se fait violer (par exemple), alors tout le monde est atterré, triste comme pas permis, en revient pas, etc, et personne remet en question ce qu’ « il » a vécu et la raison pour laquelle c’est arrivé. Tout de suite, on prend pour acquis que les auteurs du crime sont des salauds, des brutes, des sans-coeur. (Sauf quand c’est des enfants. Quand un petit garçon est abusé sexuellement par un parent, le parent lui met la faute dessus et le petit n’est pas cru. Comme tous les enfants victimes d’abus. Ça prend plus de 100 personnes qui accusent le même gars d’agressions sexuelles avant que ça soit pris au sérieux, après plusieurs suicides des victimes, après des vies entières à ne pas être cru par ses parents et par les autorités, comme dans ce qui a fait les manchettes dernièrement, avec le coach de gym aux States. )

Donc je voudrais être un homme. Pour avoir toutes les raisons d’être en colère. Pour avoir toutes les justifications à mes cris. Pour avoir toute l’empathie, la compréhension, la compassion et le pardon face à ma rage. Face à ma violence. Face à mon écoeurantite sale de TELLEMENT d’affaires! Pour être cru! Tout simplement! Parce qu’une femme en colère, c’est pas beau! Y faut pas! Une femme qui crie, c’est violent! Une femme qui se fâche, c’est une hystérique! Mais un homme! Un homme en colère c’est un homme sérieux! Un homme À PRENDRE au sérieux! Un homme qui crie, c’est un homme blessé! Un homme qui pleure de rage, alors là, c’est selon, c’est soit une feluette (selon certains…) ou un homme porté au bout de ses capacités par une femme mesquine et manipulatrice… Mais une femme qui pleure de rage, elle pleure pas de rage, elle pleure, simplement, et de plus, elle ne ressent pas la bonne émotion face à ce qu’elle vit… elle devrait plutôt être en train d’essayer de voir le positif de la situation et de s’en sentir forte et grandie! Grrrr…..

Et pareil pour la force, on s’en donne un coup? Une femme forte physiquement, c’est pas beau! Mais un homme musclé, wow! La femme doit juste avoir l’air shapée hein? Au-delà de la limite sexuellement acceptable déterminée par les hommes, elle est pu belle la madame… Une femme en dépression, elle est faible. Mais un homme en dépression, on est plein de compassion pour son sort et face aux difficultés qu’il traverse… Mais des fois y’a d’autres hommes qui vont lui dire qu’il est juste trop faible aussi, ça aussi, c’est selon… Une femme qui demande de l’aide en santé mentale, on la punie de le faire. Genre en lui enlevant ses enfants, en lui envoyant les flics ou les services sociaux, etc. (Ça aussi ça a fait les journaux dernièrement). Un homme? LUI, il demande de l’aide! Peu importe ce qui l’a mené là et la menace qu’il peut représenter pour les autres, on ne doit pas le punir parce qu’il va chercher de l’aide. Il s’aide! C’est bien! Non?! Une femme qui sort tard, elle court après le trouble. Un homme? Un célibataire qui prend plaisir à la vie. Une femme qui aime le sexe? Une pute. Un homme? Il profite de la vie encore une fois! (Mais il ne profite pas des femmes, voyons! C’est un jugement, une fausse croyance, que dis-je! un mythe urbain, voyons!…) Une femme qui est mère et qui rush sa vie avec ses 3 enfants? Elle est mal organisée et probablement instable mentalement. Un homme qui est père et qui rush sa vie avec ses 3 enfants? Mais mon Dieu! Il fait ce qu’il peut! Il faut l’aider voyons! Comme quand on dit aux femmes victimes de viol qu’elles l’ont cherché, que leur jupe était trop courte… mais que cet argument ne se pointe pas quand un garçon se fait violer lui aussi… Bizarre hein? Non. Argument de marde. Victim shaming all the way. Justification à la violence masculine. Point.

Et j’en ai des centaines, des exemples d’inégalités comme ça, de doubles standards. Et malgré que ça puisse passer pour du jugement facile, c’est malheureusement une réalité. Et c’est AUSSI, des jugements faciles. Posés sur les femmes. Systématiquement.

Fack j’aimerais ça être un homme! Que mon pénis (ben oui toi… j’ose dire ce mot-là sur les z’internets…) me confère tout le pouvoir de sa semi-croquance les jours de pluie… Que d’avoir cet organe entre les deux jambes et le physique qui va avec, me donne automatiquement le droit d’être en beau-cibouleau-de-petit-Jésus-de-plâtre quand ça m’arrive! Que ça me donne automatiquement la crédibilité de mon vécu, de mes émotions, de mon ressenti. Que ça me donne automatiquement la vérité infuse sur ce que je nomme. Que les médecins me disent pas que « c’est dans ma tête », quand je nomme des malaises-douleurs-maux qu’ils semblent incapables d’associer à quoi que ce soit, au lieu de me prendre au sérieux et de me faire passer plus de tests. Que de me faire dire que mes émotions vont me faire perdre la garde de mes enfants parce que de les montrer fait de moi quelqu’un d’instable mentalement. Surtout la colère et la tristesse. Que les poches des jeans qu’on me vend en soient des fausses sauf si je prends un « modèle pour hommes ». Que la responsabilité de faire la putain de vaisselle me soit automatiquement réservée, sans questionnement ni consentement, juste parce que j’ai pas de pénis et que c’est comme ça qu’on a été élevés socialement… C’est les madames qui torchent! Les gars eux autres, ils ont LE DROIT de dire que ça leur tente pas, que c’est pas PLUS à eux autres qu’à quelqu’un d’autre de torcher, donc qu’ils le font pas. Comme quand mon ado de 13 ans (qui s’identifie au genre masculin), quand il me dit que -« Non! Je va’ pas nettoyer le dégât qu’y a su’l plancher! J’me mets pas les mains là-dedans! » pis qu’il part sans plus de justifications ou de compassion pour qui va être pogné à torcher le dit-dégât…  

Bref, j’aimerais être un homme. 

Depuis plusieurs centaines d’années j’aimerais être un homme. Quand on avait pas le droit de porter des pantalons, quand on avait pas le droit d’avoir un compte de banque personnel, que ça prenait le consentement de notre mari-frère-fils… Shu enragée depuis tellement longtemps! Pis j’arrive pas à me faire à l’idée qu’en 2018 (j’allais écrire 2017…), une si grande part de la population soit encore « à éduquer » sur des sujets aussi majeurs que les luttes de pouvoir, la dominance, le patriarcat, le féminisme, les détours que les femmes sont obligées de prendre pour être en sécurité, les inégalités de salaire, les exigences parentales différentes en rapport au « sexe » du parent en question, etc.

Fack en plus de mon ado qui m’a fait crinquer à matin pis qu’y m’a faite friser le poil s’ué jambes, en plus des 3 dégâts de céréales en ligne de mes deux plus jeunes, en plus de la charge mentale associée aux problèmes de santé de mon 10 ans, en plus de mon truck qui est mort, en plus du manque de sommeil parce que je me lève plusieurs fois par nuits pour les plus jeunes, en plus de mes propres problèmes de santé, d’argent, de pas de linge qui me fait ou qui me plaît, des crises des enfants, du transport scolaire non-offert à mon adresse, de mon ex qui me martyrise mentalement depuis près de 15 ans, de ma fille qui me parle pu, de pas avoir de famille et de me sentir isolée, etc, ben shu en beau tabarnack de toute la condition féminine. Condition qui se répercute jusque dans mes matins en famille avant d’aller porter les grands à l’école. Parce qu’ils sont influencés par une tonne et quart d’incultes à l’école, autant venant des autres jeunes que des adultes, que des profs, que du contenu des livres d’Histoire qui sont nulles à chier et au trois quart faux. C’est pas moi qui ai le plus d’influence sur ce que pense et croit mon enfant. Pis en plus, comme je suis le parent sécurisant, c’est sur moi que les décharges émotives se font… La joie toi… ! 

Fack y’en a surement qui vont me dire que je tourne les coins ronds dans mes exemples et mes explications. C’est pas faux. J’avais pas le temps d’écrire une thèse de doctorat entre deux changements de couches lavables, un second café froid, et le barbouillage de crayons feutres su’l rebord de la fenêtre. #sorrynotsorry. Y’en a peut-être qui vont me dire que shu une enragée aussi. Ouais. Ça me met pas de bonne humeur. (Je l’ai tu dit dans le texte que j’étais fâchée? Ah ouais. Je l’ai dit. Je pensais que tu me le disais parce que t’avais manqué ce boutte-là…) Parce que tsé, j’ai surement tort de décrier tout ça. C’est des banalités de la vie quotidienne après tout. Parce que j’exagère… t’sais ben… C’est surement mon utérus qui fait des siennes… En même temps, ce serait de l’incohérence de vouloir un statut que je dénonce. Fack vivement l’égalité. Vivement le gros bon sens. Vivement la fin de l’esclavagisme féminin et l’esclavagisme social… Mais j’va attraper la mort ben avant que ça arrive je pense… 

 

N.B: Le mot FEMME-S fait référence à toute personne s’identifiant comme tel. Idem pour le mot HOMME-S. 

 

Ail fermenté: MIAM!

Dans le but de toujours s’alimenter de mieux en mieux, d’être autosuffisants sur le plus de choses possible et qu’en plus, ce soit facile, rapide et économique à faire, les aliments fermentés, c’est pas mal un must!

Non seulement on garde toutes les propriétés de l’aliment en question, mais en plus, on obtient les bonnes bactéries de la fermentation. C’est bon pour la flore intestinale, bon pour le système immunitaire, bon au goût et bon pour le portefeuille. Quoi demander de plus?!

Quand un aliment vient à très bas prix, on essaie toujours d’en tirer parti le plus possible soit en le congelant, en faisant du cannage, en l’entreposant et en le faisant fermenter. Encore mieux si on peut le faire pousser nous-mêmes de prime abord. Le prix n’en sera que réduit encore plus et vous serez assuré de sa qualité.

Depuis un bon moment déjà, on fait notre yogourt maison. Et c’est vraiment un hit quand on le fait! Tous les enfants se jettent dessus et en redemandent encore! Honnêtement, on était les premiers surpris de leur réaction, mais après 1 an et quelques à avoir la même réaction over and over again, ce serait dur de se dire qu’ils font ça juste pour nous faire plaisir, quand même!

On fait notre choucroute aussi. C’est si facile! Et combien de fois meilleur que ce qu’on retrouve dans les épiceries grandes surfaces! 

Avec quelques produits réussis (et quelques échecs aussi, soyons honnêtes, ça en prend pour finir par réussir!) on a donc tenté notre coup avec de l’ail fermenté. 

Si vous êtes amateur-e-s d’ail autant que nous le sommes, vous voudrez l’essayer c’est certain! Parce que ça coûte peu cher à faire, et parce que ça goûte le ciel! Et si vous faites pousser votre ail, c’est encore plus économique et biologique, de surcroît! (Si vous n’utilisez pas de produits chimiques, on s’entend!)

Je vais donc vous laisser la recette, et vous, vous m’en donnerez des nouvelles! 🙂

  • Prenez de l’ail fraîche, ou du moins de l’ail qui n’a pas encore germé. Épluchez les gousses et mettez les cailleux entiers dans un pot Masson ou tout autre pot en vitre que vous avez. (La quantité d’ail que vous prenez dépend de la grosseur de pot que vous voulez vous faire.)
  • Faîtes bouillir de l’eau. Quand elle a bouilli durant quelques minutes, retirez-la du feu et laissez-la refroidir à température pièce. 
  • Calculez 1L d’eau et ajoutez-y 50g de sel non iodé, pour obtenir une solution saline à 5%.
  • Quand l’eau est tempérée, remplissez votre pot avec l’ail dedans, jusqu’à recouvrir tous les cailleux.
  • Dans un vieux couvercle de plastique souple, découpez une rondelle assez grande pour pouvoir entrer dans votre pot, mais aussi pour couvrir la surface de l’ail et ainsi empêcher les cailleux d’être à la surface. Tout doit être immergé sous l’eau. (On voit mes pastilles de plastique bleu dans les pots).
  • Fermez le couvercle sans toutefois trop le forcer. Vous devrez penser à l’ouvrir une fois de temps en temps pour laisser s’échapper le gaz qui s’y formera. 

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Voilà. Votre pot d’ail sera prêt entre 1 à 3 semaines. Lorsque le goût vous satisfera, il sera prêt. Si toutefois de la moisissure se développait, jetez, et recommencez. Ne goûtez pas. 

Prenez soin d’écrire sur le pot la date à laquelle vous l’aurez fait et ainsi vous pourrez facilement évaluer la date de consommation possible.

Plusieurs livres existent sur les lacto-fermentations. Toutefois, pour en avoir consulté plusieurs, je vous suggère fortement celui de Sandor Ellix Katz, « Wild fermentation« , si vous lisez l’anglais. Si le français est plus votre tasse de thé, je vous suggère le livre de Adam Elabd, traduit en français par Linda Nantel, « Fermentation: mode d’emploi« . Les deux livres sont très complets et faciles à comprendre et à mettre en application.

Pour débuter dans un processus d’autosuffisance, de meilleure alimentation, de remise en santé ou pour économiser sur des produits lorsqu’on en a l’occasion, les lacto-fermentations sont très certainement un excellent moyen de parvenir à chacun de ces buts. Que vous soyez omnivores, végétariens ou véganes, les lacto-fermentations sont à la portée de tous! 

Je vous souhaite donc une bonne dégustation et de belles découvertes! 

 

 

 

Début d’année, début de journée… c’est pareil!

Je vous partage une petite réflexion en ce début d’année 2018…

Je suis à la maison avec les enfants depuis plusieurs années déjà.

Et une des choses que j’entends souvent par rapport au fait d’être parent à la maison, c’est qu’on a jamais de vacances.

Ce qui est pas totalement faux. 

Ma job, c’est ici, à la maison. Mon temps de repos quotidien, c’est ici, à la maison. Mes repas, c’est pas au resto avec les collègues, c’est ici à la maison. Mes 5 à 7 sont plus chargés que ceux des personnes qui les passent dans les bars et quand les enfants sont en vacances de l’école, c’est moi qui ai plus de « travail ».

Quand c’est Noël, pour moi, c’est presque une journée comme une autre. Pareil pour Halloween, pareil pour la semaine de relâche, etc. Même si c’est certain que de préparer la bouffe, les cartes, les cadeaux, les décos, les costumes, les bricos spéciaux, etc, ça me met dans un mood différent et ça met la maison au grand complet dans un air de fête! 

Papa est à la maison dans le temps des fêtes aussi, et donc je peux dormir plus longtemps plus souvent! Ce qui est un avantage certain! 😀 Mais en général, mes matins restent presque les mêmes. Avec les réveils en douceur, le café qui coule, le déjeuner avec les enfants…

Même quand les grands ont de l’école, les matins sont plutôt calmes chez-nous. 

Et ce matin, les grands sont encore en congé. Ils retournent à l’école demain. Je suis debout depuis 5h30 parce que ma nuit de sommeil était finie. C’est la première fois depuis plusieurs années que je réussis à rattraper suffisamment de temps de sommeil pour me sentir vraiment en forme en me levant à 5h30 a.m! 

Je suis descendue, j’ai fait couler le café, me suis habillée… et j’ai eu le temps de jaser avec papa viking en prenant un café chaud ensembles, de faire la liste d’épicerie, le budget, planifier ma journée, me faire un tarot et lire 2-3 pages d’un bouquin, me resservir un café… Tout ça avant qu’un des enfants se lève. ❤

Un matin tellement doux! ❤

Et quand je me suis retrouvée avec les deux petits à la table en train de déjeuner, à écouter mon petit viking de 4 ans qui me racontait ses rêves… pendant que les grands dormaient encore en haut, je me suis sentie plus que bien.

Bien d’avoir le temps. Reconnaissante d’avoir cette chance CHAQUE matin! Écouter mon coco me raconter ses rêves, loooongtemps! Avec des bouchées de toast au beurre de peanuts et de compote de poires une fois de temps en temps à travers ses phrases, avec le tout petit qui écoutait attentivement et qui a reconnu un des personnages décrit par son frère, mentionner dans quel film il avait déjà vu ce personnage , et débuter une discussion sur le film, parce qu’il jase lui aussi. Il sait qu’il a le temps de parler, qu’il sera écouté, entendu, peu importe son âge… Et moi je tétais mon café… douuuuuucement… et je les écoutais parler. 

Un vrai bonheur. Comme si c’était encore les vacances. Mais pas exactement pareil non plus…

Parce que ce matin on reprend des rythmes plus actifs quand même. On se remet dans le bain de plein d’affaires desquelles on a pris des vacances durant les vacances… Papa est reparti au boulot. Ça aussi ça fait une grosse différence!

Mais d’avoir le temps! Avoir le temps c’est toute une richesse! Et se sentir riche, ça feel doux pour l’âme! ^_^ 

Pour avoir le temps, il faut choisir de le prendre, le temps… 

C’est vrai qu’on a pas de grosse télé 75 pouces dans notre salon. On a pas acheté la dernière console de jeux vidéos à la mode (et mes grands m’en veulent pour ça d’ailleurs…), on a pas deux autos neuves (loin de là!) et nos vêtements ne sont pas achetés neufs dans les grandes boutiques dernier cri.

Mais c’est pas ça qu’on veut. C’est pas ce qu’on a choisi pour notre vie. Et c’est pas ça dont on sent qu’on a besoin. Et on se fait beaucoup juger pour nos choix. Parfois très durement d’ailleurs… Mais j’en tiens pas rigueur à personne. 

On a choisi, pour notre famille, de vivre plus simplement. Pas encore autant qu’on voudrait, pas dans la maison qu’on voudrait… mais ça va venir. Parce que notre avenir on le construit… maintenant. Chaque jour. Et ceux qui vivent le plus dans le présent, c’est les enfants. Leurs souvenirs se construisent maintenant. Et pour ça, je leur donne ce que je considère comme un précieux présent. Je leur donne la douceur du temps.

Ils ont le temps de manger à leur vitesse, le temps de jouer, le temps de découvrir, le temps de foutre le bordel solidement aussi! hahaha! Quand les grands reviennent de l’école, ils ont quelqu’un à qui raconter leur journée. Ils ont une collation préparée. Il y a l’odeur du souper parfois, quand j’ai mis un truc à mijoter. Il y aqqun qui prend les coups de leurs frustrations et colères à propos des devoirs! Ils ne vivent pas leurs interrogations tout seuls, et ils sont accompagnés pour les résoudre. On a le temps de jouer aux échecs à 6hrs le soir, ou à 7, ou à 8… On a le temps de faire des masques, de l’argile, de la peinture, de la pâte à modeler, des dessins, de regarder les cardinals dans le lilas de la fenêtre du salon jusqu’à temps qu’un des chats fasse mine de les attaquer et qu’ils s’enfuient tous… Et ça, c’est précieux. Et si mes enfants savent pas encore ce que ça vaut parce que pour eux c’est acquis vu que c’est leur quotidien depuis la naissance, moi je le sais ce que ça représente. Ça représente une carrière au complet! (que j’ai jamais eue pour rester près de mes enfants). Un salaire dans les 6 chiffres! (Duquel je n’ai jamais profité parce que j’ai mis l’humain avant l’argent dans mon équation). Des heures de travail qu’on ne compte plus! (Parce que sinon je serais en burn out juste d’y penser! hahaha!) Mais la présence, le soutien, une vie en accord avec nos valeurs, c’est inestimable, malgré les difficultés et les obstacles pour y arriver.

Alors ce matin je suis reconnaissante de ça. D’avoir connu les « monstres-plantes » de mon petit viking de 4 ans qui a beaucoup rêvé cette nuit. D’avoir entendu mon petit minou de 2 ans faire une phrase entière avec plein de mots, super bien prononcés et bien alignés et en ressentir une fierté immense! De savoir mes grands près de moi qui se reposent au maximum sans avoir à être rushés pour leur dernier matin de congé. Et d’avoir le temps d’écrire entre deux brassées de lavage et les dessins que font les tout petits…

Et par rapport à cette reconnaissance justement, j’ai commencé un journal de gratitude cette année. C’est la seule résolution que j’ai pris de ma vie! Mais comme je suis plutôt du genre pessimiste de nature, j’ai choisi d’écrire une seule chose positive qui m’est arrivée, par jour. Et pas de trucs aussi abstraits que d’avoir un toit au-dessus de la tête ou que mes enfants soient en santé! Non. Des trucs vrais, concrets, réels. Et ce soir, quand j’écrirai dans mon journal, ça va être ça mon truc positif: avoir le temps d’écouter les rêves de mes enfants. Leurs rêves éveillés, ou leurs rêves endormis. ❤ 

J’espère que vous avez tous bien profité de vos temps en famille durant le temps des fêtes et que vous avez pris le temps… peu importe ce que vous en aurez fait. J’espère que vous avez eu du temps. Bonne année (en retard) à vous tous et toutes! 😀