Le bonheur est fait de petites choses.

Trop, beaucoup trop longtemps sans avoir écrit… Mais c’est ça la vie de maman; tu fais ce que tu peux quand tu peux, et pas ce que tu veux quand tu veux! 🙂

Depuis mon dernier article, BEAUCOUP de choses se sont passées! Premièrement, le jardin avance bien. Mon vicking d’amour a construit les boîtes (beds) dans lesquelles pousseront nos merveilleux plants de tout plein de choses merveilleuses! Ça, par contre, c’est si on réussit à sauver ce qui nous en reste, parce qu’avec nos 5 chats qui passent leur temps à se faire les dents sur les plants… je garantie pas du résultat. 😦 Les boîtes sont donc faites, nous avons récupéré de vieux troncs d’arbres, des branches, des bûches, etc., qui ont été placées dans les boîtes et recouverts de terre. Nous plantons demain! 😀

Les enfants ont de plus en plus hâte à la fin de l’année scolaire et de plus en plus de difficulté à se coucher à la même heure que d’habitude, vu le soleil qui se couche de plus en plus tard… Maman aussi commence à avoir hâte aux vacances d’été je dois dire! Et avec toutes les histoires pas jojo qui se passent à l’école pour deux de mes crapules, j’avoue que je désespère dramatiquement du système scolaire québécois. J’ai commencé à me renseigner sur l’école à la maison… On verra ce que ça donnera d’aller glaner des infos, mais le projet me tente vraiment! C’est clair que ce serait BEAUCOUP de travail, mais de m’assurer une évaluation juste et honnête de mon grand de 9 ans, (alias M. 007), de m’assurer aussi qu’il ne revient pas en pleurant parce qu’il n’a pas eu la (fausse) note de passage que sa maîtresse exige (elle dit aux enfants que pour avoir la note de passage, il faut atteindre 9/10!! 😦 Allo la pression! ), et que mon petit de 6 ans (M. Bonheur) est traité de façon juste et équitable et non mis de côté parce qu’il ne pose pas de problème et qu’il est ultra patient et résilient, serait un baume sur le petit coeur de mes cocos et sur le mien aussi, je dois l’avouer… Dans tous les cas, je me renseigne pour le moment. J’ai bien hâte de voir comment cette idée va finir par tourner! 🙂

Aussi, quelques projets rénos sont en cours! Avec l’achat de la maison en juin dernier (et oui! Déjà presque un an! C’est fou comme le temps passe vite!), nous savions qu’il y aurait des trucs à rénover. On avait hâte de commencer! 😀 Quelques imprévus financiers nous ont retardé dans notre aventure de rénovations (on nous l’avait dit que la première année dans une maison, ça coûte cher, alors nous ne sommes pas restés trop surpris…), mais on commence à ramasser les matériaux nécessaires. Au programme: refaire (au complet! ) la salle de bain du rez-de-chaussée et faire une chambre au sous-sol. En fin de semaine dernière, pour moins de 100$ (je suis très fière de ce si petit montant!) j’ai réussi à retaper la petite salle d’eau du deuxième étage. Quel vent de fraîcheur ça fait! Un coup de pinceau, des rideaux, des serviettes neuves et quelques accessoires et le tour était joué! Très beau résultat! Il est vrai que nous n’avions pas de rénovations à y faire en tant que tel, mais le rafraîchissement valait le coup, la pièce en avait bien besoin et mon moral aussi! 🙂 Ça fait toujours du bien! En plus, toujours dans notre optique écologique, nous avons choisi des peintures écologiques et recyclées et qui faisaient partie des  »couleurs manquées » que les magasins de peinture gardent parfois. Ces gallons ne seront donc pas jetés et m’auront coûté une fraction ridicule du prix régulier! Les rideaux que j’ai installés m’ont été donnés par une tante plus que généreuse et les accessoires ont été achetés dans les ventes de garage qui avaient lieu le weekend précédent. 🙂 Et voilà! Déco écolo! 😀

À travers tous ces beaux petits projets, il y a bien sûr le quotidien (fou parfois!) et les enfants (fous aussi quand on approche de la période de la pleine lune! hihihi!). L’allaitement, le lavage, boulanger, tous les repas à préparer, le ménage (qu’on ne fait pas aussi souvent qu’il le faudrait, mea culpa 😛 …), les chicanes de frères pour les jeux vidéos, les projets de science de M.007, les fêtes d’amis, les gros et les petits bobos, les progrès de M. pamplemousse qui attrape maintenant ses orteils et se les met dans la bouche (on arrête pas le progrès! C’est fou! hahaha!), ses premiers aliments solides, les migraines, les nuits courtes, les nerfs du dos qui coincent parfois sans crier gare, la plus grande de la famille (Miss sunhine 🙂 ) qui revient à la maison (vite! vite! faut lui faire une place, un lit, une commode! vite! ), les comptes à payer, le bon (on essaie…) voisinage, les sorties à la crèmerie avec les crapules, les tours au parc, les activités sportives, les cauchemars de M. bonheur, le lit de papa et maman qui devient soudainement trop petit en une seule nuit, les petits (et trop courts) moments avec mon vicking d’amour, etc. demandent un investissement non négligeable en temps et en énergie! On n’en sort plus! 😉

Mais on ne voudrait pas en sortir non plus de cette belle vie bien remplie de petits bonheurs! ❤ Alors on écrit un peu moins souvent… 😉1043904_10152129403970255_1424994675_n

 

 

« Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément. » de Albert Einstein

Il y a quelques jours, j’ai dû subir une chirurgie abdominale. Chirurgie mineure, mais chirurgie pareil…

Et ça m’a évidemment porté à réfléchir. Une tête comme la mienne se repose rarement! J’avais donc une toute nouvelle situation pour nourrir mon esprit. En fait, c’était la deuxième chirurgie que j’avais à vie. Reste que les questionnements, les peurs et les doutes ont envahi mon crâne et mes trippes, bousculant du coup, bon nombre de mes croyances, de mes certitudes et de mes convictions.

Cette année, j’ai eu 33 ans. Jeune encore me direz-vous. Mais ce 33 ans bien sonné avait une signification particulière dans ma vie. En effet, comme plusieurs d’entre vous le savez, c’est l’âge que mon père avait quand il est entré à l’hôpital il y a de cela plus de 25 ans. Il n’en est jamais ressorti, ou presque, et y est décédé quelques 9 mois plus tard. J’avais 6 ans… En fêtant mes 33 ans, je sonnais donc la même cloche que celle de mon paternel d’une certaine façon. Ma santé à moi est par contre bonne, merci la Vie! Cependant, devant me faire opérer au ventre, je repensais à mon père qui avait eu ses premières douleurs justement là, au ventre. Lui c’était les intestins… Moi, une hernie. Grosse différence. Mais les trippes nous faisaient mal à tous les deux quand même.

Et je me suis mise à me demander si j’allais y passer moi aussi…

Si les médecins découvraient autre chose en opérant? Comme pour lui? Si j’étais arrivée à 33 ans et que je ne devais pas me rendre plus loin que mes 34? S’il y avait des complications durant l’intervention?  Si ma douleur était le symptôme d’autre chose de plus important?

Et mes enfants? Qui s’occuperait de mes enfants s’il devait m’arriver quelque-chose? Si ma vie devait s’arrêter aujourd’hui?

Et ma mère? Ma mère qui a enterré son mari alors qu’elle n’avait que 32 ans et que je soupçonne de ne jamais avoir totalement fait son deuil de lui, survivrait-elle à une seconde tragédie? Tous ces gens avec qui je me suis brouillée? Devrais-je reprendre contact? Faux sentiment de culpabilité? Ou dernière chance?…

Ensuite sont venues les questions existentielles: C’était ridicule de penser que je pouvais mourir à 33 ans uniquement parce que c’était arrivé à mon père, mais si jamais…? Qu’est-ce que j’avais à apprendre d’une situation pareille? Pourquoi ces peurs? Qu’est-ce que je regretterais de ne pas avoir fait dans ma vie? Y avait-il des choses que je devais modifier de mon existence? Remise en question… Est-ce que j’étais satisfaite de qui j’étais? De qui j’étais devenue? De ce que j’avais accompli? De ce que j’avais conquis? Est-ce que le sens que je donnais à ma vie était toujours valable, valide? Devait-il changer? Ma vie avait-elle encore un but? Un sens?…

Et ma santé? Est-ce que j’en prenais soin? Suffisamment? Est-ce que j’en étais satisfaite? Est-ce que si j’avais si peur, c’était justement parce que je savais que je n’étais pas en si bonne forme physique? Qu’est-ce que je pouvais retirer de cette leçon? Y avait-il des choses que je pouvais améliorer dans mon alimentation, dans ma façon de me soigner, dans mon hygiène de vie en général?…

Et enfin, les convictions y sont passées aussi: Celle qui me disait que j’avais un certain contrôle sur ma vie: envolée. La conviction que j’étais là où je devais être dans ma vie: envolée aussi. Celle qui me disait que j’avais réglé tout ce que j’avais à régler: partie en fumée dans le temps de le dire… et bien d’autres y sont passées aussi, dans ce moulin à viande, ce tordeur d’idées qu’était devenue ma pauvre cervelle.

Puis, je me suis mise à respirer. Je me suis dit que je pouvais effectivement mourir. Qu’il était possible que mes 3 enfants se retrouvent orphelins d’un parent; que, comme tout le monde, je n’avais pas toujours fait les bons choix dans ma vie, que j’avais fait ce que j’avais pu avec ce que j’avais; que quelque-part au fond de moi, je faisais confiance. Confiance en la Vie, confiance en ce quelque-chose de plus grand que moi que je ne saurais trop comment nommer… Que si j’étais là où j’étais aujourd’hui, c’est qu’il y avait bien une raison, peu importe laquelle c’était et peu importe que je la connaisse ou pas. Que malgré les erreurs que j’ avais pu faire par le passé, je les acceptais. Que malgré les gens avec qui je m’étais brouillée ou ceux de qui je m’étais éloignée, je l’avais fait par respect de mes valeurs et de mes convictions profondes. Et je me suis aussi dit que de toute façon, je n’étais pas immortelle. Que la seule chose que je pouvais faire, c’était de faire confiance et de faire confiance encore et d’accepter. Accepter la Vie, ou la mort, mes choix, mes erreurs, mon chemin, ma situation, ma Vie, avec un grand V. Que la seule chose que je pouvais faire en sortant de là si jamais j’en sortais, c’était de continuer à tenter de m’améliorer, à continuer de tenter de devenir une personne meilleure à chaque occasion qui m’était offerte, de poursuivre mes buts et mes rêves, encore et encore. Continuer de prendre soin de mes 3 mousquetaires du mieux que je pouvais avec ce que j’avais, ce que j’étais et ce qu’eux étaient aussi. À continuer de faire bien les choses, les choix. Toujours par convictions. Toujours avec cette fougue qui me caractérise. Toujours avec cette Vie et cette énergie qui ne m’ont jamais quitté malgré tout…

C’est tout ce que je pouvais faire…

Et puis je me suis sentie en paix. En paix avec mon paternel mort trop jeune, avec mes démons, mes anges aussi, avec tous ceux qui me regardent de haut parce que je ne fais pas dans les 6 chiffres de salaire annuel, avec tous ceux qui me trouvent bizarre, avec tous les choix et aussi les conneries que j’ai pu faire, avec tous mes bons coups, qu’ils aient été connus des gens ou qu’ils soient restés secrets. Je me suis sentie en paix pour une des rares fois dans ma jeune existence. Et ça goûtait bon…

Finalement, l’opération s’est bien passée. Rien de cancéreux, rien de grave, une opération de routine de 30 minutes pour le doc!

Mon amoureux qui m’avait accompagné jusqu’aux portes du bloc opératoire m’attendait à ma sortie. Il m’a tenu la main. Il a tenu mon coeur. Il avait confiance depuis le début lui. Il m’a écouté lui raconter toutes mes frayeurs, sans broncher. Parce qu’il avait confiance. Et il m’a consolé quand j’ai pleuré le matin de l’opération. Et il a pris soin de moi en revenant à la maison. Il m’a aidé à marcher, à m’asseoir et à me lever, à me laver, à m’habiller. Ça fait quelques jours et je vais mieux. Je peux marcher, me lever seule. Mais je ne peux pas encore aller jouer dehors avec mes enfants. C’est mon homme qui a pris la relève depuis une semaine. Un homme. Un vrai!

Et mes peurs m’ont permis de réaliser plein de choses extraordinaires. Comme ma santé qui n’est pas à son meilleur et dans quel angle je dois corriger le tir; comme de savoir apprécier l’aide de ceux qui m’ aiment; comme mes convictions qui sont encore plus ancrées et que je sais être les bonnes; comme les occasions certaines qui vont se présenter à moi pour faire d’autres gaffes, d’autres conneries et d’autres qui me permettront de faire encore les bons choix, de prendre les bonnes décisions, de continuer à m’améliorer, de me calmer le pompon quand les fils se touchent et surtout, de faire confiance à nouveau…