Du nouveau, du beau!

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J’écris ce matin avec les fenêtres fermées, parce que malgré la douce et fraîche température qui nous est offerte par Mère-Nature, la ville est en train de repaver des spots autour des égouts pluviaux de ma rue… C’est une chance pour vous qu’il n’y ait pas de fonction sonore à mes textes! Une agression! Littéralement. Et pour mes oreilles, et pour l’environnement.

 

Parlant d’environnement, le mien, mon environnement direct, a changé un brin il y a près de deux mois, quand ma deuxième fille, mon sixième enfant, est venue s’ajouter à notre famille. Un bonheur de plus, une enfant charmante, douce, calme et enjouée! Tout le monde en est plus qu’heureux et tout va bien! Bonheur! ^_^

 

Mais les changements ne s’arrêtent pas là.

 

On le voit tous, on le vit tous, la planète capote… Et en lien avec les changements dramatiques qu’elle vit, on décide de changer nous aussi.

 

La maison est donc à vendre.

 

Après avoir été locataires toute notre vie depuis le départ du nid familial, mon chum et moi sommes devenus propriétaires de notre première maison en 2013. Et si devenir propriétaires était un rêve, la maison en soi et la ville choisie ne l’étaient pas du tout, au contraire. J’en ai déjà parlé dans un autre article et donc je m’y attarderai pas trop, mais, long story short, le père de deux de mes grands me menaçait de me retirer la garde des enfants si je déménageais dans une autre ville que la sienne. Quand on a vécu la violence conjugale doublé de la violence du système juridique familial, on ferme notre gueule et on prend ce qui passe, à savoir, trouver de quoi qui fait un peu notre affaire, dans la ville que monsieur exige…

 

MAIS!

 

Mais nos rêves ne se sont pas éteints pour autant!

 

Nos visions de maison saine, de retour aux sources, d’énergies propres et renouvelables, de permaculture, d’autosuffisance, de communauté, etc, ont fait leur petit bonhomme de chemin depuis plus de 6 ans maintenant. Et chaque frustration vécue par ce qui nous était imposé ici, a contribué à nous faire se tourner de plus en plus vers notre vision idéale de la vie, de la maison de nos rêves, de l’environnement dans lequel on voulait vivre, et qu’on souhaitait créer.

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Après des lectures et des lectures, de l’accumulation d’informations, de connaissances, de remaniement du budget, de scénarios proposés, revus, tournés dans tous les sens, on arrive enfin à quelque-chose de plus concret.

 

Avec l’environnement qui s’emballe, avec mes enfants qui ont grandi, avec les changements législatifs pour l’école-maison, on a vécu assez de mouvement et de frustrations dans les deux dernières années pour s’être mis à chercher activement ce qui deviendra notre nid pour très longtemps, du moins, on l’espère.

 

Cela étant dit, nos recherches vacillent encore un peu. On hésite entre rester au Québec ou changer de province, entre un terrain vacant ou une habitation déjà construite, entre 10 ou 100 acres de terrain… Mais la base de ce qu’on souhaite est claire pour nous maintenant, et on appuie sur l’accélérateur.

 

On souhaite que tous les enfants nous suivent. On verra ce qui est possible pour tout un chacun. Mais on prie fort pour qu’on se retrouve tous ensembles.

 

Je vais tenter de documenter le projet au fur et à mesure. Question de garder le but bien vivant, bien réel, bien visible.

 

Et vous êtes le bienvenu sur notre route.

 

Des cahots nous attendent, c’est à n’en pas douter. Mais j’aime mieux un chemin de Terre cahoteux qu’une route d’asphalte puante et qui crée le désert alentour… peu importe le nombre de magasins qu’on y annexe!

 

Alors à très bientôt j’espère! Et joyeux Lammas!

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Nouvelle maison, nouveau jardin!

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Nous nous y sommes pris un peu tard cette année, mais nos semis sont enfin faits! 🙂

Dans notre optique d’un jardin en permaculture bio, nous avons choisi de ne pas acheter de plans de quoi que ce soit pour composer notre jardin. De connaître, de participer et d’être les instigateurs de toutes les étapes de notre alimentation (du moins pour ce qui est des fruits et des légumes et pour une partie de l’année seulement) était un des points fondamental de l’approche que nous souhaitions adopter, entre autres aussi, en ce qui concerne l’éducation que nous voulions offrir à nos quatre petites crapules avec ce projet. 😉

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Nous avons d’abord choisi les graines (bio) des légumes que nous allions semer et des plantes avec lesquelles ils s’acoquinaient bien.

Un après-midi de temps à faire des semis avec les enfants (enfin, eux ils ont terminé plus vite que nous, fallait pas trop rêver quand même! 😉 ) et voici une partie du premier résultat:

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Nous avons des dizaines de contenants de futurs plants, en plus de ce que nous allons planter en pleine terre. 🙂 Seule déception: pas d’arbres fruitiers. Par choix par contre. Ce sera pour une autre année! Nous aurons tout de même des fraises, des framboises, du cassis et des bleuets. 🙂 Sans compter les herbes, la lavande, la lobélie, et j’en passe!

C’est un réel bonheur de voir (déjà!) les germes de laitue se pointer le bout du nez dans nos contenants! Et tout autant de visualiser à quel endroit se trouvera le jardin dans la cour à chaque fois que je regarde par la fenêtre de la cuisine. 🙂

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D’avoir la possibilité de partager tout cela avec les enfants, de leur apprendre que le pain ne pousse pas dans la terre (comme le montrent certaines pubs idiotes à souhait!), que les fraises ne sont pas supposées faire partie des étalages des supermarchés en plein hiver, mais qu’on devrait plutôt les congeler (entre autres) à la fin de l’été POUR en avoir au courant de l’hiver, de les voir ouvrir de grands yeux quand ils constatent que ce qu’ils ont planté est vivant et grandit et même de les voir se chamailler pour savoir qui vaporisera les semis chaque matin, est une chance que nous dégustons pleinement.

Tous ces savoirs, se perdent à une vitesse dramatiquement fulgurante. Nous voulons que nos enfants prennent conscience de l’importance de prendre soin de l’environnement, de l’importance d’une certaine auto-suffisance et surtout d’un gros bon sens qui malheureusement ne semble plus faire partie de ce que possède la population…

Quand nous allons au marché et que nous voyons une maman flanquée de trois marmots hyper turbulents et qui n’a dans son panier que des trucs genre pain blanc bourré de sucre, poudings au chocolat re-bourrés de sucre, coca-cola, biscuits, repas congelés et compagnie, nous ne pouvons nous empêcher de voir le lien DIRECT avec le comportement de ses enfants et de nous demander où sont les vrais aliments dans tout ça et à quelle fréquence et de quelle façon la cuisine se fait-elle chez-elle.

Évidemment que nos enfants bougent beaucoup eux aussi! Loin de moi l’idée de tomber dans le jugement ici! Mais un enfant en santé qui bouge, c’est différent d’un enfant mal nourri et sur-sucralisé (permettez-moi l’invention du terme!) qui ne sait plus se contenir parce qu’en manque constant de drogue (de sucre en réalité). Je trouve cela d’une tristesse écrasante et je déplore le manque de passation des savoirs.

J’ai eu la chance d’avoir près de moi des gens qui cuisinaient beaucoup, et, aussi bizarre que cela puisse paraître, la chance d’avoir manqué de sous dans ma vie. Tout cela m’a obligée à chercher la meilleure façon de manger possible. La moins chère aussi, pour nourrir mes enfants convenablement.

Je n’ai pas été élevée à la campagne, ni dans un grand restaurant, ni avec des parents qui prônaient les principes du bio et de l’environnement en général. Mais ils m’ont donné une excellente base à mettre dans ma petite valise d’enfant et en grandissant j’ai su utiliser les atouts dont ils m’avaient fait cadeau (sans le savoir peut-être). Je veux donc retransmettre ce précieux héritage à mes propres enfants.

À l’heure où la moitié de la planète crève de faim mais où on clame à qui mieux mieux qu’à elle seule l’Amérique du Nord pourrait combler je ne sais quelle portion astronomique de ce désastre alimentaire, il nous semble qu’il est temps d’y faire quelque-chose… La permaculture est, selon nous, la clé. Tout comme l’auto-suffisance partielle.

Sur ce, le soleil se lève. Je vais aller jeter un coup d’oeil dans ma cour, question de rêver éveillée encore un peu… 😉

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