Repenser l’éducation.(sic)

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Qu’on parle d’éducation académique ou d’éducation sociale, dans les deux cas, on semble être dans une ère de changement. Ce qui n’est pas pour me déplaire!

Par rapport à l’éducation académique, le système scolaire semble de plus en plus s’effondrer sur lui-même depuis plusieurs années déjà. En effet, plus le temps passe, et plus on s’enfonce dans des besoins de plus en plus criants, auxquels on trouve et on offre de moins en moins de réponses et de services.  Nous connaissons tou-te-s, directement ou indirectement, une histoire d’horreur reliée aux failles du système, malheureusement.

Ensuite, par rapport à l’éducation civique, sociale, familiale, les anciennes méthodes éducatives sont en perte de vitesse aussi. Qu’on pense à la fessée, à la ceinture, à mettre au coin, priver de manger, enfermer dans une chambre, etc, toutes ces méthodes passent l’arme à gauche un peu plus chaque jour. Ce qui est une excellente nouvelle!

Étant une famille de « homeschoolers », prônant la bienveillance et la pédagogie positive, tous ces changements viennent non seulement me confirmer que je fais la bonne chose pour ma famille et pour mes enfants, mais aussi, tout ça m’inspire et me motive à poursuivre dans cette belle direction!

De choisir le respect du rythme de l’enfant, que ce soit pour qu’iel se sèvre de l’allaitement, pour l’âge auquel iel commencera à lire, le moment où la continence sera acquise, est, selon mon humble avis, la meilleure chose qu’un parent puisse offrir à sa progéniture.

Vient avec ce respect, la bienveillance, la non-violence, la simplification de notre vie à tou-te-s dans la famille, ralentir notre rythme de vie, mieux choisir nos priorités, encore plus profiter de chaque instant au quotidien, et être au premier rang pour tout ce qui concerne les grandes et les petites étapes que nos enfants vont franchir en grandissant. Ce qui pour moi, n’a tout simplement pas de prix!

Dans cette optique de bienveillance, de respect, d’ouverture et de pédagogie positive, une amie à moi, Cinthia Labillois, a mis sur pied un congrès web absolument merveilleux, qui approfondit chacun de ces aspects de l’enfance et de la vie de parent.

Si les pédagogies alternatives vous intéressent, de près ou de loin, je vous invite à approfondir vos connaissances, sinon votre motivation, à ce sujet. Vous y ferez un saut dans le monde des familles qui éduquent autrement, pour le plus grand bien des enfants (et aussi celui des grands!).

Des conférencier-ère-s tou-te-s plus intéressant-e-s et qualifié-e-s les un-e-s que les autres vous attendent pour  » Repenser l’éducation » sur le site de Bonheur assumé.

Je vous souhaite de merveilleuses découvertes!

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Début d’année, début de journée… c’est pareil!

Je vous partage une petite réflexion en ce début d’année 2018…

Je suis à la maison avec les enfants depuis plusieurs années déjà.

Et une des choses que j’entends souvent par rapport au fait d’être parent à la maison, c’est qu’on a jamais de vacances.

Ce qui est pas totalement faux. 

Ma job, c’est ici, à la maison. Mon temps de repos quotidien, c’est ici, à la maison. Mes repas, c’est pas au resto avec les collègues, c’est ici à la maison. Mes 5 à 7 sont plus chargés que ceux des personnes qui les passent dans les bars et quand les enfants sont en vacances de l’école, c’est moi qui ai plus de « travail ».

Quand c’est Noël, pour moi, c’est presque une journée comme une autre. Pareil pour Halloween, pareil pour la semaine de relâche, etc. Même si c’est certain que de préparer la bouffe, les cartes, les cadeaux, les décos, les costumes, les bricos spéciaux, etc, ça me met dans un mood différent et ça met la maison au grand complet dans un air de fête! 

Papa est à la maison dans le temps des fêtes aussi, et donc je peux dormir plus longtemps plus souvent! Ce qui est un avantage certain! 😀 Mais en général, mes matins restent presque les mêmes. Avec les réveils en douceur, le café qui coule, le déjeuner avec les enfants…

Même quand les grands ont de l’école, les matins sont plutôt calmes chez-nous. 

Et ce matin, les grands sont encore en congé. Ils retournent à l’école demain. Je suis debout depuis 5h30 parce que ma nuit de sommeil était finie. C’est la première fois depuis plusieurs années que je réussis à rattraper suffisamment de temps de sommeil pour me sentir vraiment en forme en me levant à 5h30 a.m! 

Je suis descendue, j’ai fait couler le café, me suis habillée… et j’ai eu le temps de jaser avec papa viking en prenant un café chaud ensembles, de faire la liste d’épicerie, le budget, planifier ma journée, me faire un tarot et lire 2-3 pages d’un bouquin, me resservir un café… Tout ça avant qu’un des enfants se lève. ❤

Un matin tellement doux! ❤

Et quand je me suis retrouvée avec les deux petits à la table en train de déjeuner, à écouter mon petit viking de 4 ans qui me racontait ses rêves… pendant que les grands dormaient encore en haut, je me suis sentie plus que bien.

Bien d’avoir le temps. Reconnaissante d’avoir cette chance CHAQUE matin! Écouter mon coco me raconter ses rêves, loooongtemps! Avec des bouchées de toast au beurre de peanuts et de compote de poires une fois de temps en temps à travers ses phrases, avec le tout petit qui écoutait attentivement et qui a reconnu un des personnages décrit par son frère, mentionner dans quel film il avait déjà vu ce personnage , et débuter une discussion sur le film, parce qu’il jase lui aussi. Il sait qu’il a le temps de parler, qu’il sera écouté, entendu, peu importe son âge… Et moi je tétais mon café… douuuuuucement… et je les écoutais parler. 

Un vrai bonheur. Comme si c’était encore les vacances. Mais pas exactement pareil non plus…

Parce que ce matin on reprend des rythmes plus actifs quand même. On se remet dans le bain de plein d’affaires desquelles on a pris des vacances durant les vacances… Papa est reparti au boulot. Ça aussi ça fait une grosse différence!

Mais d’avoir le temps! Avoir le temps c’est toute une richesse! Et se sentir riche, ça feel doux pour l’âme! ^_^ 

Pour avoir le temps, il faut choisir de le prendre, le temps… 

C’est vrai qu’on a pas de grosse télé 75 pouces dans notre salon. On a pas acheté la dernière console de jeux vidéos à la mode (et mes grands m’en veulent pour ça d’ailleurs…), on a pas deux autos neuves (loin de là!) et nos vêtements ne sont pas achetés neufs dans les grandes boutiques dernier cri.

Mais c’est pas ça qu’on veut. C’est pas ce qu’on a choisi pour notre vie. Et c’est pas ça dont on sent qu’on a besoin. Et on se fait beaucoup juger pour nos choix. Parfois très durement d’ailleurs… Mais j’en tiens pas rigueur à personne. 

On a choisi, pour notre famille, de vivre plus simplement. Pas encore autant qu’on voudrait, pas dans la maison qu’on voudrait… mais ça va venir. Parce que notre avenir on le construit… maintenant. Chaque jour. Et ceux qui vivent le plus dans le présent, c’est les enfants. Leurs souvenirs se construisent maintenant. Et pour ça, je leur donne ce que je considère comme un précieux présent. Je leur donne la douceur du temps.

Ils ont le temps de manger à leur vitesse, le temps de jouer, le temps de découvrir, le temps de foutre le bordel solidement aussi! hahaha! Quand les grands reviennent de l’école, ils ont quelqu’un à qui raconter leur journée. Ils ont une collation préparée. Il y a l’odeur du souper parfois, quand j’ai mis un truc à mijoter. Il y aqqun qui prend les coups de leurs frustrations et colères à propos des devoirs! Ils ne vivent pas leurs interrogations tout seuls, et ils sont accompagnés pour les résoudre. On a le temps de jouer aux échecs à 6hrs le soir, ou à 7, ou à 8… On a le temps de faire des masques, de l’argile, de la peinture, de la pâte à modeler, des dessins, de regarder les cardinals dans le lilas de la fenêtre du salon jusqu’à temps qu’un des chats fasse mine de les attaquer et qu’ils s’enfuient tous… Et ça, c’est précieux. Et si mes enfants savent pas encore ce que ça vaut parce que pour eux c’est acquis vu que c’est leur quotidien depuis la naissance, moi je le sais ce que ça représente. Ça représente une carrière au complet! (que j’ai jamais eue pour rester près de mes enfants). Un salaire dans les 6 chiffres! (Duquel je n’ai jamais profité parce que j’ai mis l’humain avant l’argent dans mon équation). Des heures de travail qu’on ne compte plus! (Parce que sinon je serais en burn out juste d’y penser! hahaha!) Mais la présence, le soutien, une vie en accord avec nos valeurs, c’est inestimable, malgré les difficultés et les obstacles pour y arriver.

Alors ce matin je suis reconnaissante de ça. D’avoir connu les « monstres-plantes » de mon petit viking de 4 ans qui a beaucoup rêvé cette nuit. D’avoir entendu mon petit minou de 2 ans faire une phrase entière avec plein de mots, super bien prononcés et bien alignés et en ressentir une fierté immense! De savoir mes grands près de moi qui se reposent au maximum sans avoir à être rushés pour leur dernier matin de congé. Et d’avoir le temps d’écrire entre deux brassées de lavage et les dessins que font les tout petits…

Et par rapport à cette reconnaissance justement, j’ai commencé un journal de gratitude cette année. C’est la seule résolution que j’ai pris de ma vie! Mais comme je suis plutôt du genre pessimiste de nature, j’ai choisi d’écrire une seule chose positive qui m’est arrivée, par jour. Et pas de trucs aussi abstraits que d’avoir un toit au-dessus de la tête ou que mes enfants soient en santé! Non. Des trucs vrais, concrets, réels. Et ce soir, quand j’écrirai dans mon journal, ça va être ça mon truc positif: avoir le temps d’écouter les rêves de mes enfants. Leurs rêves éveillés, ou leurs rêves endormis. ❤ 

J’espère que vous avez tous bien profité de vos temps en famille durant le temps des fêtes et que vous avez pris le temps… peu importe ce que vous en aurez fait. J’espère que vous avez eu du temps. Bonne année (en retard) à vous tous et toutes! 😀

 

Apprentissages en famille!

Dans le cadre du défi « 30 jours d’apprentissages en famille », je présenterai, tout ce mois-ci, du 1er au 30 inclusivement, une photo par jour, sur notre compte Instagram , sur ce que mes petits vikings vivent et apprennent à la maison au quotidien.

Je suis vraiment contente de participer à ce petit défi photo, parce qu’en ce moment, ça bouge beaucoup politiquement parlant, pour tout ce qui touche à l’éducation à domicile au Québec. Je voudrais essayer de bien vous résumer la situation. Il y a vraiment beaucoup de points importants. Mais je vais tenter d’en faire le tour le plus simplement possible.

Donc, selon la loi qui était en vigueur jusqu’à il y a quelques jours, ainsi que selon la Déclaration universelle des droits de l’Homme,  les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. Cette valeur ne change pas dans la charte, ni dans la loi.

Ce qui change, ce sont toutes les notions encadrant ce droit. La liberté rapetisse de plus en plus, le nombre de règles obligatoires et strictes à suivre augmente, la liberté de choix n’existe déjà plus vraiment. On a le droit de faire l’éducation à domicile, mais selon les normes du ministère de l’éducation, à leur façon, selon leur cadre. De plus en plus. Ce qui n’est pas une bonne chose pour un très grand nombre d’enfants.

Il faut savoir que le nombre de parents qui choisissent de faire les apprentissages en famille ne le font pas tous pour les mêmes raisons. Mais ce qui les relie tous les uns aux autres, profondément, véritablement et indéniablement, c’est l’enfant. LES enfants. LEUR-S enfant-s. Le bien-être et le respect de ceux-ci. La dimension humaine est respectée et valorisée au plus haut point.

Une grande majorité d’enfants ne fonctionnent tout simplement pas dans le système actuel. Et cela sans parler de toutes les défaillances du système lui-même et de tous ses échecs monumentaux. Tous les parents vous diront à peu près la même chose, qu’ils fassent l’école à la maison ou non: c’est difficile les horaires avec l’école. Les parents qui travaillent courent le matin (et donc les enfants aussi), ne savent plus comment optimiser le temps dans leurs soirées entre les temps libres insuffisants et les cours de tout un chacun, ne voient pas leurs enfants assez à leur goût; d’autres encore voient leurs enfants vivre une anxiété généralisée quotidienne, faire des burn out, cesser de manger, tomber malades régulièrement, être forcés de prendre de la médication, avoir BESOIN de médication; d’autres se mettent à faire des bêtises et des bêtises parce qu’ils sont plus en avance que les autres sur certains apprentissages et donc s’ennuient en classe; d’autres encore ont tant de difficulté à fonctionner selon le rythme d’une classe de 25 enfants où TOUS doivent avoir appris les MÊMES notions en MÊME temps, qu’ils prennent un retard monstre sur les autres enfants de la classe, et vivent les échecs, les mauvaises notes, les pages bariolées de crayon rouge des corrections et des mauvaises réponses, des devoirs à refaire, des papiers à faire signer par les parents encore et encore, les mauvaises notes au bulletin, etc., comme une humiliation, comme une diminution de leur qualité en tant que personne, comme une marque de leur stupidité et de leur incapacité à être EXACTEMENT pareil aux autres.

Il faut aussi savoir que bon nombre de parents qui ont choisi de faire l’école-maison ne l’avaient tout simplement pas choisi avant de pratiquement se le faire imposer. Si certains ont intégré cette façon de vivre très tôt dans leur réflexion sur la famille, d’autres n’avaient même jamais envisagé cette option, ne sachant souvent même pas que cela existait, et n’ont eu d’autre choix que de sortir leur enfant de l’école, souvent très rapidement, et souvent pour une question de sécurité.

Que le ministère de l’éducation resserre donc l’étau autour des possibilités que les gens avaient pour réussir à éduquer leurs enfants dans un milieu autre que celui scolaire, avec des méthodes autres que celles proposées par l’école, n’est donc pas une excellente nouvelle en soi.

Les conséquences de ces restrictions ne tarderont pas à se faire voir à mon avis. Et malgré qu’il puisse y avoir des points positifs qui ressortiront certainement de ces nouvelles législations et amendements, je crains des vagues de conséquences négatives. L’avenir saura nous le dire.

Bref, faire l’école à la maison, c’est tout un contrat, mais c’est un beau contrat!

Parce que c’est pour le mieux. Uniquement pour le mieux. Le mieux-être de l’enfant, un horaire mieux adapté, un mental en meilleure santé, des apprentissages qui sont mieux vécus, qui sont mieux intégrés; des moments de socialisation qui sont plus fréquents, mieux choisis, plus forts aussi; du support mieux adapté, autant pour le parent que pour l’enfant. Tout cela malgré le manque d’accès à certaines ressources pour les enfants vivant de plus grandes difficultés.

Et donc dans ce contexte de choix, de liberté et d’apprentissage, dans le but de vous faire connaître ce que peut être l’instruction en famille, je vous propose de me suivre ainsi que toutes les autres familles qui participent au défi sous les hashtags #30joursAEF ou encore #30joursunschooling .

Vous pourrez nous retrouver sur Instagram, tel que mentionné plus haut, ici même sur le blogue, ainsi que sur ma page facebook .

Si vous souhaitez soutenir les apprentissages en famille et la liberté de choix sur l’éducation au Québec, je vous invite à devenir membre de notre association, l’AQED , qui est l’Association d’éducation à domicile du Québec. Votre contribution fera la différence!

Bienvenue dans notre univers! 🙂

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